Création d'HAMLET : premières impressions d'un "témoin"... 11/12/08, par Claudine Terny

Publié le par Tap Poitiers

 

Bien sûr, les simples désir et plaisir d'être "là" jouent un rôle dans l'affaire, mais indéniablement, "la magie du théâtre " opère presque tout de suite ! Malgré le décor minimal et le rideau de fortune, les jeans et les tennis, les échanges amicaux entre les membres de la troupe, leurs rires, les interruptions fréquentes demandées (très gentiment) par la metteur en scène. Et malgré l'absence de distance entre eux qui jouent et nous qui regardons ; certes, nous sommes cinq " témoins ", fort sages, mais nous les frôlons dans l'exiguïté du hors plateau.

Malgré ou un peu aussi grâce à cela ?

La magie est là, évidemment, par exemple dans la pantomime de la scène 2 de l'acte III exécutée par trois belles marionnettes suivies par un projecteur et accompagnées par le piano, dans une salle seulement éclairée par la lumière vivante de quelques bougies plantées dans des candélabres. Bien sûr, le texte lui aussi est magique, déjà porté par des comédiens inspirés, dont la capacité à "entrer" encore et encore dans leur rôle, en quelques secondes, est saisissante, et soutenu par des interventions sonores intéressantes.

Mais magie aussi parce que tout au long de cette répétition que nous avons le privilège de vivre, les recherches, les tâtonnements de mise en scène et d'interprétation, à ce moment du travail de Claire Lasne et des comédiens, me donnent le sentiment d'assister à une succession d'étincelles créatives dont une partie seulement survivront dans les représentations publiques. Et personnellement, je suis véritablement enchantée.

 

Claudine Terny

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